Fabrication du Didgeridoo

Les étapes de fabrication du Didgeridoo

Pour fabriquer un didgeridoo en bois, j’utilise exclusivement du bois flotté, amassé en bordure de rivières qui a longtemps été travaillés par l’eau.
C’est en fait son processus de séchage car la sève a quitté la branche.
J’identifie l’essence du bois pour m’approcher de la note que je recherche. (cèdre, épinette, frêne, érable etc.)
Dans les bois de type mou, j’évite d’aller dans les sons trop graves car le son devient sourd (perte de projection et les fréquences sont durs à jouer), en revanche, les essences de type durs favorisent les hautes fréquences et sont intéressant en longueur.
Je présculpte et commence à m’approcher de la forme voulue.
Je le coupe en deux, je l’évide, le scelle de l’intérieur pour l’étanchéité, l’accorde… et voilà un didgeridoo fini à 70 %.

Un instrument de musique, est un outil pour progresser, s’épanouir et partager. C’est cette source de motivation qui m’inspire ensuite à singulariser chaque didgeridoo par une intention propre, en une œuvre unique.

La particularité du Didgeridoo

J’aime le didgeridoo et son univers par son caractère informel. Il n’est pas enseigné dans les conservatoires de musiques ou une institution particulière. Il s’agit d’un univers libre et périlleux où toutes les expérimentations peuvent être tentés.
J’ai ce même sentiment en composant de la musique… C’est vrai comme musicien et en fabrication aussi.

Dans mon parcours de luthier, le didgeridoo est le premier instrument dont je me suis approprié la fabrication. J’y ai découvert mes propres techniques et procédures, j’en ai raté, j’ai aussi réussi beaucoup de défis.

Toute cette démarche, toute cette forêt d’expérimentation, m’a permis de trouver mes méthodes de travail et plus encore, mon rythme de vie pour fabriquer des instruments de musique.